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Gilbert & George

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Le point G

Gilbert
et George sont deux dandies qui se sont rencontrés à la St Martin School of Art en 1969 à Londres et ne se sont jamais quittés.
Ils ont inauguré la vogue des duos dans l'art contemporain comme Pierre et Gilles, Eva et Adèle, Marc Dermott et Mac Gough, ce qui fit leur force.

Dés le départ ils s'exhibent en performance s'autodéclarant « Sculptures vivantes » peints en bronze, puis sculptures chantantes.
Ils sont leurs propres sujets et objets. Au delà du narcissisme artistique leurs personnes sont les vecteurs de leur art jusqu'en 1977. En moins de 10 ans ils passent de l'art conceptuel élitiste à l'art contemporain grand public.

Leur maison-atelier-musée de Spitalfield dans l'est-end de Londres est le reflet de leurs goûts intimes à l'inverse de leur démarche artistique comme Warhol, tout une paraphernalia moderne Style et Liberty de l'ère victorienne(Tableaux symbolistes, étains, émaux et somptueuses céramiques, sous l'égide du maître à penser de l'esthétique 1900 William Morris).

Descendants des maîtres du Pop Art anglais Richard Hamilton, David Hockney ils transcendent et dépassent leurs prédécesseurs. De l'utilisation des petits formats (photos et mine de plomb) ils passent rapidement aux grands formats qui touchent l'univers des galeristes importants en Angleterre. L'utilisation de la photographie représente les 3/4 de leur œuvre graphique. Pour eux, l'art est communication et désirent toucher un public de plus en plus important.

En 1975 dans leurs thèmes «L'enfer», «La croix» «Human Bondage» avec des tableaux en noir et blanc ponctués de virages rouges, ils introduisent dés 1977, d'autres personnages dans leurs œuvres, essentiellement des garçons des rues, blacks et clochards qui évoquent leurs préoccupations sociales, dont la sexualité à l'homoérotisme de plus en plus évident.

G et G se constituent une «pornothèque» extraordinaire dont ils parlent librement. Obsession d'eux même et de l'homme, goût pour l'obscénité et la provocation, illustration des peurs modernes. Dés 1980, utilisation des couleurs fortes et primaires (bleu, rouge, jaune, vert), les sujets sont cerclés de contours noirs qui rappellent les vitraux de cathédrale, le profane et le sacré dans l'obscène (pochette de disque David Bowie). Dés cette période, ils se rapprochent de la «réalité» « La forme n'est là que pour porter le contenu, elle ne doit pas le dominer ». Les formats sont de plus en plus grands et touchent au «muséal» leur succès est planétaire. Ils exposent de São Paulo à Tokyo, de Pékin à Moscou et Paris.

En 1982, pour un temps, ils délaissent la photo pour un graphisme primitiviste rappelant Keith Haring pour la série des «Sexual Pictures». La force et l'impact envahit le spectateur. Le paradoxe des deux dandies à l'humour camp et distingué face aux thèmes du sperme, de la salive, du sang et du sexe accentue leur message moral.

Affirmant de plus en plus leur «gaytitude», ils ne s'en défendent ni ne s'en vantent. Leurs messages sont réellement universels et révolutionnaires, et se poursuivent dans les obsessions et les peurs modernes. Dés 1983, l'utilisation du multicolorisme, les scènes de rues peuplées de jeunes gens autour d'eux-mêmes, symbolisant l'espoir, la terre, l'amour, la jeunesse, la sexualité sur un support de très grands formats vont en faire des superstars, à part, de l'art contemporain. Un «métanarcissisme» au service de tous. Si leurs prix sont élitistes, leurs messages sont universels.

Depuis une dizaine d'années, ils s'orientent vers les nouvelles technologies numériques et digitales qui leur permettent de créer plus rapidement. Leur force réside dans le fait d'être un «aigle à deux têtes» -un Janus entre communion et communication-

Des sculptures vivantes de 1969 aux légendes vivantes d'aujourd'hui.



REMERCIEMENTS

A Alessandra, Gilbert & George

PHOTOS

Gilbert George

Saluting, Bridge & Pink, Cialis, English Massage, Denjackver, Two buses, Filthy wankers, Nine one six, three bears, 2009

Mixed Media,

88 x 123 cm (34.65 x 48.43 in)

123 x 88 cm (48.43 x 34.65 in)



VIDEO

Report / Interview Sabine Morandini-Lisa Shelley
Février 2011



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GALERIE THADDAEUS ROPAC

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